pour le jeu des parchemins de Bigornette
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dont la consigne est:
la vitrine de l'antiquaire
un objet provoque un souvenir racontez-nous!
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Mon dernier verre.
J’aime regarder les vitrines des antiquaires. J’aime, les objets anciens je n’attache aucune importance à leur valeur financière , leur valeur sentimentale est beaucoup plus précieuse à mes yeux! Ce qui me plaît, c’est ce coup de cœur ou plus exactement ce coup au cœur , l’émotion que procure un objet en le regardant ou en le touchant!Mes yeux balayent l’ensemble et quelques fois s’arrêtent sur un pièce .
J’ai remarqué être attirée par les verres . Sur ma table décorée les jours de fête, je suis toujours sensible à l’éclat du verre étincelant à la lueur d’une bougie.
Ce jour-là, c’est un magasin de vaisselle ancienne qui me « fait de l’oeil »! Le son cristallin des clochettes accrochées sur la porte fait sourire le visiteur dès son entrée.
Je promène mon regard sur ces verres alignés , un peu trop serrés sur l’ étagère. Et là, là, mon cœur bat plus fort. Solitaire, tout rond, tout fragile, si petit au milieu des autres un joli verre boule attend. Je le prends entre mes doigts , je passe le bout de mon index sur la partie ciselée…..je me revois toute petite ,quatre ans seulement ,déambulant accrochée à la jupe de ma mère, dans les allées de la verrerie Thévenin qui allait fermer ses portes définitivement. Tous ces verres donnaient à ce lieu, si sombre habituellement, un aspect de jardin féerique rempli de pierres précieuses ou un seul rai de lumière allumerait mille feux d’artifices!
Il y avait sur les étagères déjà dégarnies,des lampes à pétrole en verre blanc ou coloré,des petits paniers ciselés , des pichets , des aiguières,des drageoirs, des coupelles et des verres à pieds de toutes sortes, coupes à champagne, verres à Porto, verres à goutte élancés et au bord doré et ces petits verres tout ronds comme une boule de cristal creusée avec des dessins dépolis d’épis de blé ou de grappes de raisin .
Je me souviens , maman en a posé deux délicatement dans son panier, ils étaient si fragiles que je n’avais le droit d’y toucher ….qu’avec les yeux!
Jamais je n’avais ressenti cette sensation jusqu’à cet instant….c’est peut-être un verre de cette verrerie vierzonnaise qui a voyagé jusqu’à moi ….
« vous le prenez, madame? » J’ai sursauté et j’ai eu peur de lâcher ce précieux trésor …mais non, depuis il a sa place dans ma vitrine , je le regarde, je le caresse,j’aime ce contact frais et doux , mais je n’ai encore rien versé à l’intérieur….je ne voudrais pas le casser, tant de souvenirs sont en lui…
vierzon-forges: la verrerie
Mon petit verre tout rond
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